Dans le n° 1530 de Domaine Public, il est fait l’apologie de la Fondation de valorisation dans le but de convaincre les Vaudois de reprendre ce «modèle».
A la lecture du texte on en viendrait presque à croire que les Genevois ont fait une bonne affaire eux qui vont payer 2,7 milliards plus les frais de fonctionnement sur les dix prochaines années. 2,7 milliards cela fait, en comptant 270 000 personnes qui paient des impôts à Genève, 10 000 francs par contribuable. On a déjà vu des modèles moins gourmands !
En Outre, on peine à voir la différence, pour une trésorerie anémique, entre devoir recapitaliser et devoir supporter, année après année, le déficit de fonctionnement (même si, ce que le texte, par ailleurs bien fait, ne précise pas que ce déficit est à la charge théorique de la BCGe).
Enfin, il est réjouissant de lire l’optimisme des auteurs de l’article manifestement emballés : le taux de pertes réalisés sur les premières ventes soit 213 millions sur 333 millions (ce qui représente 64 % !) «devrait diminuer par la suite».
C’est en effet plus que souhaitable faute de quoi la provision de 2,7 milliards n’y suffirait plus (64 % de 5 milliards, égale 3,2 milliards ; il faut en effet malheureusement multiplier par 5 et non 4,5 car depuis sa constitution la Fondation a refait quelques emplettes ?)
Cela dit, je pense que la Fondation était une solution élégante compte tenu de la situation. De là à en faire un «compte» de fées, il y a un pas qu’en tant que contribuable j’aurai quelques réticences à franchir.
Benoît Genecand, Genève
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