Genève à éviter à tout prix. Glaris recommandé. Appenzell, c’est l’idéal. Tels sont les conseils à suivre si l’on veut optimiser son revenu disponible, une fois déduits les prélèvements obligatoires et les coûts du logement et de l’énergie.
Le classement réalisé par Credit Suisse ne présente guère d’intérêt tant il pèche par abstraction. Les cantons peu attractifs financièrement sont aussi les plus urbanisés. C’est là que les emplois sont les plus nombreux, le marché du logement tendu et donc les prix élevés. Ce sont eux aussi qui offrent des prestations publiques en quantité et en qualité – formation, culture, santé, aide sociale – dont la comptabilité sommaire de l’étude de Credit Suisse ne tient pas compte.
Si tous les ménages désireux d’améliorer leur revenu disponible déménageaient à Glaris ou à Appenzell, les loyers prendraient l’ascenseur; et il faudrait se contenter de prestations plus modestes. Les nouveaux arrivants seraient condamnés à se déplacer pour trouver un emploi et donc payer en argent, en temps et en fatigue leur nouvel eldorado financier, qui du coup se révélerait être un mirage.
Ce classement sommaire n’a qu’une valeur de divertissement pour médias avides de titres accrocheurs. Credit Suisse n’a-t-il pas mieux à faire pour éclairer la réalité socio-économique du pays?
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