Eric Hoesli, rédacteur en chef du Temps, conteste les conclusions de l’article de La Distinction parue dans DP 1507, que nous avons publié en revue de presse et qui était consacré aux préférences politiques des journalistes. La Distinction n’a fait qu’une présentation partielle des résultats du sondage publié par Le Temps ainsi que des commentaires de son rédacteur en chef. Nous publions sa réaction.
[ ?] Pour tenter de situer les journalistes dans l’éventail politique, nous avons eu l’audace…. de leur demander pour quels partis ils votaient. Lorsque les journalistes interrogés (échantillon largement plus représentatif par rapport à la population concernée que n’importe quelle étude GfS) annoncent voter soit pour le PS ou pour les Verts (60, 1 %) soit pour la droite et le centre (27,6%), nous en déduisons que la gauche paraît avoir les faveurs des journalistes. Ensuite, lorsque nous leur avons demandé de préciser leur pensée, ils ont par exemple affirmé avoir l’intention de voter soit pour l’UDC (1,5% des réponses), soit pour le PS (42,9% des réponses).
Il se trouve que nous avons posé une série d’autres questions touchant aux comportements comparés de l’opinion et des journalistes (Europe, Expo etc.), que nous avons aussi étudié l’approche de quelques questions de déontologie, par le public et par l’échantillon de journalistes. Ces éléments du sondage sont ceux auxquels La Distinction fait référence et que vous avez repris, sans vérifier le contexte. Comme vous n’avez pas vérifié non plus mes propres citations, commentaires au sondage. Dommage : car je n’ai pas dit non plus « que je n’engagerais plus de rédacteurs professionnels », mais que j’estimais que la presse manquait de personnalités compétentes dans certains domaines spécialisés. [ ?]
Eric Hoesli, Genève
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