Jaques de Roulet, en complément à son récent courrier (DP 1423) apporte une précision sur le sens de la souveraineté fiscale accordée aux paroisses dans les cantons protestants de Suisse allemande. Elle permet une meilleure compréhension du rôle différencié des Eglises protestantes dans notre pays.
Cette souveraineté fiscale a permis aux Eglises de Suisse allemande de créer toutes sortes d’œuvres sociales qui ont servi de champs d’expérience et permis à leurs Etats respectifs de les reprendre une fois qu’elles étaient rôdées. Exemple de transferts accomplis: les hôpitaux gériatriques et médico-sociaux, les cliniques pour épileptiques. Transfert commencé: intégration des réfugiés, complément de programmes pour chômeurs hors droits.
Il n’en fut rien en Suisse romande, la sécession libriste à Neuchâtel, à Genève et même dans le canton de Vaud ayant mis les grandes fortunes hors de l’Eglise nationale. Cette dernière a laissé les œuvres sociales du dix-neuvième siècle à l’initiative privée et à son paternalisme. Ce n’est qu’au 20e siècle qu’elle a enfin réalisé les centres sociaux prostestants, mais un seul par canton, alors qu’en Suisse allemande chaque paroisse protestante de quelque envergure a son service social, et tient aussi à participer au financement d’entreprises plus importantes. […]
Jacques de Roulet, Nidau
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