L’Equateur abrite un parc national de près d’un million d’hectares, d’une diversité végétale et animale peu commune. Mais sous ce parc se trouve l’une des plus importante réserve de pétrole du pays, estimée à 960 millions de barils. Le président nouvellement élu Rafael Correa a repris une idée des organisations de protection de l’environnement: renoncer à exploiter ce champ pétrolifère contre un dédommagement versé par les pays industrialisés, des entreprises et même des particuliers, qui reconnaîtraient de ce fait leur dette écologique à l’égard du pays.
L’Equateur demande la moitié de la valeur du pétrole non exploité et entend utiliser les recettes exclusivement pour des projets sociaux et environnementaux. L’idée permettrait de réaliser trois objectifs: sauvegarder le cadre de vie des populations indigènes résidant dans le parc, protéger l’exceptionnelle diversité biologique de cette région et contribuer concrètement à la lutte contre le réchauffement climatique.
La Suisse verse d’importants subsides à ses agriculteurs au titre de la protection de l’environnement et des paysages. La proposition équatorienne relève de la même logique. Reste à savoir si et combien la communauté internationale est prête à payer. D’ailleurs le montant exigé et les modalités de paiement ne convainquent pas: qui peut garantir que les successeurs du président Correa manifesteront la même sagesse? Une rente annuelle, équivalente au bénéfice que l’exploitation pétrolière aurait rapporté chaque année, serait préférable.
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