Dimanche prochain, nous récupérerons l’heure qui nous a été dérobée en mars, avec la mise en vigueur de l’heure d’été. Comme chaque année depuis 1981 puisque, malgré un refus en votation populaire, la Suisse a dû s’aligner sur la règle internationale.
«Pas de quoi fouetter un chat», diront les uns. Alors que les autres se réjouiront de ne plus devoir se lever avant le jour. Etrangement, l’impact sur l’être humain de cette manipulation de l’horloge, qui concerne tout de même un quart de la population de la planète, n’a jusqu’ici guère intéressé le monde scientifique. Or maintenant on le sait: cette petite heure de décalage perturbe durablement notre horloge interne qui, elle, reste alignée sur le soleil. Deux chronobiologistes de réputation mondiale, Till Roenneberg de l’Université de Munich et Anna Wirz-Justice de l’Université de Bâle, ont montré que ce décalage peut influencer l’humeur, l’attention et même la fertilité. Ce jetlag social touche particulièrement les jeunes.
La mesure fût justifiée par les économies d’énergie. Mais alors pourquoi ne pas tout simplement modifier les horaires de travail en fonction de la luminosité, plus tôt en été, plus tard en hiver?
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