Les primes d’assurance-maladie obligatoire augmenteront moins que le coût de la vie. Cela n’annonce pourtant par le début d’un retournement de situation qui donnerait raison aux partisans du système suisse de concurrence entre les caisses, censé contenir l’explosion des coûts de la santé.
En effet, la faible hausse prévue pour 2008 repose en partie sur des artifices statistiques dus plus au hasard qu’à une meilleure gestion des coûts. Les primes LAMAL pour 2008 se basent en effet sur les chiffres de l’avant-dernière année. Or, la hausse des coûts a été en 2006 proportionnellement plus faible qu’en 2005, notamment parce que l’introduction du système de facturation «Tarmed» en 2004 a produit un retard de facturation, qui s’est reporté sur l’année suivante, gonflant ainsi artificiellement les coûts. La hausse de 2006 apparaît donc relativement modérée. En outre, la décision de M. Couchepin de diminuer le taux de réserves des caisses a elle aussi eu un effet modérateur: grâce aux bénéfices engrangés en 2006, les caisses ont pu remplir leurs réserves jusqu’à un taux de 19%, alors que le minimum légal est de 13%. Les caisses pourront donc modérer la hausse des primes en puisant dans ce bas de laine pendant quelques années. Mais, à moyen terme, les primes continueront d’augmenter à cause de l’augmentation inéluctable des coûts de la santé. (Der Bund, 3.8.07)
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