Le 28 juin, nous parvenaient deux communiqués, l’un glorieux, l’autre pas, concernant la protection du patrimoine culturel et des monuments historiques. Il y a avait tout d’abord la belle nouvelle de l’inscription du vignoble en terrasses du Lavaux au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’Office fédéral de la Culture (OFC) se fend d’un communiqué réjoui et envoie son directeur Jean-Frédéric Jauslin au château de Montagny, domaine de la BCV, pour poser sur la photo, aux côtés du conseiller d’Etat vaudois François Marthaler et du local de l’étape, représentant l’Association qui aura milité avec succès pour l’inscription enfin obtenue.
Le même jour, NIKE, Centre national pour la conservation des biens culturels, déplore dans un long communiqué le désengagement de la Confédération en matière de protection du patrimoine et des monuments historiques. Anticipant sur la future loi sur l’encouragement de la culture qui devrait entrer en vigueur en 2012, aveu d’un probable gros retard sur le calendrier annoncé, l’OFC prévoit un changement de système. D’ici là, pour les années 2008 à 2011, un moratoire est proclamé: Berne ne traitera pas de nouveau dossier – et ralentira sans doute encore le règlement des anciennes affaires. Ainsi, les cantons devraient assumer tout seuls, comme des grandioses qu’ils ne sont pas en la matière, des dépenses auxquelles la Confédération participait jusqu’ici, avec retard le plus souvent. Inquiétante perspective pour les conservateurs du patrimoine.
Comme si de rien n’était, toujours à la fin juin, l’Université de Genève annonçait une nouvelle année de cours pour l’obtention du Certificat de formation continue en Patrimoine et tourisme, le tout en six modules, dont trois à choix concernant le Pays de Vaud ou Genève et la France voisine. Intéressante offre de formation et de sensibilisation, à suivre en marge d’une activité professionnelle, au prix de 4400.- pour le programme complet .
Cherchez, au-delà de la coïncidence de calendrier, la cohérence politique entre les différents niveaux d’un fédéralisme qui, sous prétexte de désenchevêtrement et le plus souvent pour des raisons d’économies, jouent de moins en moins la complémentarité et de plus en plus le chacun pour soi.
Et si l’envie vous prend de passer de l’autre côté de l’écran, DP est ouvert aux nouvelles collaborations: prenez contact!