Rouler les mécaniques, c’est la posture habituelle du chef du département fédéral de justice et police. Pas de surprise donc à l’annonce des mesures présentées vendredi dernier en riposte à la violence des jeunes. Répression toujours. Rien de nouveau, d’autant moins que ces mesures sont déjà en vigueur et ressortissent à la compétence des cantons. Qu’importe, l’essentiel est d’occuper le terrain, de capitaliser les graves infraction commises par des mineurs ces derniers mois, de signifier à la population que le gendarme fédéral est bien présent et déterminé à agir. Et surtout de mettre en valeur le bouc émissaire, l’étranger. Bref c’est le chef de parti en campagne électorale qui s’est exprimé, et non le magistrat.
Thomas Kessler, le délégué bâlois à l’intégration, a bien résumé la situation: «En Suisse, celui qui cherche un suivi dans la prise en charge a intérêt à commettre un délit». Ce ne sont pas les mesures de répression qui font défaut, mais bien une stratégie efficace de prévention. Faut-il rappeler que l’UDC, si soucieuse de résoudre le problème de la violence des jeunes, refuse systématiquement tout projet visant à favoriser l’intégration des étrangers.
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