Elus pour la législature 2007-2012, les 204 députés des partis socialiste et radical de gauche représentent le principal groupe d’opposition parlementaire. Autour de leur président Jean-Marc Ayrault, ils ont composé leur “cabinet fantôme” à l’Assemblée nationale (Le Monde du 28/6). Savant dosage de représentants des différentes mouvances et proximités, avec un léger avantage pour les royalistes de la première ou de la énième heure. Pas d’éléphants mais un chien fou, Arnaud Montebourg, propulsé premier vice-président. Chaque personnalité a pour mission de “marquer” un ministre du gouvernement Fillon.
Principale absente dans cette construction d’une opposition vigilante et “constructive”: la parité. Sur les 14 membres de l’équipe socialiste, on repère tout juste deux femmes: la jospiniste devenue royaliste Elisabeth Guigou, chargée des Affaires étrangères, et la strauss-kahnienne Patricia Adam, répondante en matière de Défense. Pour mémoire: il y a 11 femmes sur les 33 membres du gouvernement Fillon, dans sa composition élargie après le second tour des législatives (7 sur 15 pour les ministres de plein exercice).
NDLR: Dans sa version finale, le cabinet fantôme a été élargi à 22 personnes, 15 hommes et 7 femmes.
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