Le tout nouveau site Internet de la promotion économique vaudoise fait très fort. Le canton n’a pas besoin de vanter les mérites de sa place économique. Le patron de Nestlé s’en charge. La photo de Peter Brabeck s’affiche à l’ouverture du portail www.vaud.ch, suivie d’une interview fort élogieuse.
«Le canton de Vaud possède des infrastructures excellentes dans un cadre merveilleux au centre de l’Europe». Ces atouts sont répétés depuis des décennies par tous les promoteurs de la région lémanique. Pour finir de convaincre ses homologues étrangers, Brabeck y met une touche personnelle. Il se sent chez lui dans le canton dont la qualité de vie exceptionnelle est très attrayante pour ses employés venant d’autres pays. Il ajoute également un compliment à l’adresse des autorités. Un bon contact avec le canton est «un avantage non négligeable qui permet de traiter les affaires de manière pragmatique et efficace». Ce véritable engouement pour le canton n’empêche pourtant pas Nestlé d’apprécier les charmes de Zoug, son lac et son paradis fiscal qui accueille le registre des actionnaires de la multinationale veveysanne.
L’attrait du Léman pour le siège des multinationales n’est plus à démontrer. Mais au-delà de ce qui n’est qu’un lieu commun, l’interview de Peter Brabeck apporte un témoignage moins banal. Nestlé investit et investira 370 millions à Orbe et Avenches dans des usines de production. La multinationale sait calculer. Elle choisit de telles localisations pour ses cafés solubles et en capsules non pas pour le confort de ses collaborateurs, mais parce que le coût de la main d’oeuvre y est compétitif. Sur le site Vaud.ch, Brabeck vante la flexibilité du marché et le goût du travail bien fait. Mais à l’interne, devant ses cadres, il est plus explicite encore. Il affirme préférer, et de loin, les conditions suisses à celles de la France.
La faiblesse du franc accentue la compétitivité de la place économique suisse. Les prouesses du commerce extérieur en apportent la preuve. Ces données économiques parlent en faveur d’une revalorisation des salaires qui font du surplace. Nous ne parlons pas, évidemment, de celui de Peter Brabeck.
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