Troisième destination touristique urbaine de Suisse derrière Zurich et Genève, Lucerne s’inscrit traditionnellement sur la carte du monde mais occupe une place relativement modeste dans le pays. Sa population de 57’500 habitants la met au huitième rang des villes suisses, largement derrière Winterthour et Saint-Gall, mais devant Lugano ou Bienne.
Il y a tout juste un an, les autorités lucernoises exprimaient leur rêve pour 2016: devenir la troisième ville de Suisse, avec 150 000 habitants, par la voie de fusions successives avec les communes avoisinantes, déjà plus ou moins habituées à une idée dont elles imaginent pouvoir profiter.
L’aventure a formellement commencé ce 17 juin, avec la constitution du noyau initial, composé de Lucerne et Littau (16’000 habitants) qui fusionneront formellement le 1er janvier 2010. Décision prise par les citoyens des deux villes, à 53% des votants dans la capitale, à 55% à Littau, où la participation s’est élevée à 60%.
La nouvelle commune s’appellera simplement Lucerne, dont les autorités (Municipalité de cinq membres et Conseil de 48 membres) seront élues dans le courant de 2009. A noter que la nouvelle ville reprendra tout le personnel des deux administrations actuelles, appelées à collaborer dès maintenant à la réussite de la plus importante opération de fusion de ces dernières décennies, avec Rapperswil-Jona (25 000 habitants) et le Grand Lugano (50 000 habitants).
On notera le contraste avec les opérations ratées en Suisse romande, dans le Lavaux l’an dernier ou dans le Val-de-Travers ce dimanche.
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