La Confédération a promis de contribuer à certains investissements dans le trafic d’agglomération, pour autant que le premier coup de pioche soit donné avant la fin 2008. Du coup, les projets d’infrastructures, par définition à long terme, se multiplient à un rythme inhabituel. Et les citoyens des villes et des cantons votent les crédits “locaux”. Ce dimanche à Zurich et à Berne, deux lignes de tram sont parties à la conquête de l’ouest.
En ville de Zurich, les citoyens ont dit à sept contre trois oui aux trois kilomètres d’une nouvelle ligne destinée à desservir ZüriWest, la friche industrielle convertie en quartier hyperbranché, et le futur stade du Hardturm. Et cela malgré une opposition hétéroclite composée des verts ultra et des riverains, qui craignent l’augmentation du trafic automobile et l’aménagement d’une autoroute urbaine parallèle à la voie de tram, ainsi que de l’UDC, pour raisons financières.
Les citoyens de la ville ont accepté un crédit de 59 millions de francs qui se réduira à 30 millions si la Confédération participe pour moitié au coût total de 150 millions. Elle le fera pour autant que les citoyens zurichois approuvent la contribution cantonale de 90 millions en novembre prochain, ce qui ne devrait pas faire problème.
A Berne en revanche, il aura fallu s’y prendre à deux fois pour que la contribution cantonale soit votée. D’abord rejetée en mai 2004, elle vient d’être approuvée, pour un projet redimensionné à 33,4 millions, soit une diminution d’une vingtaine de millions. La nouvelle ligne de tram Bern West s’étendra sur 6,8 km, dont deux en site propre, remplacera des bus surchargés en direction de Bümplitz et desservira plusieurs quartiers en pleine expansion. Là aussi, la perspective d’une contribution fédérale incite au développement des transports collectifs: pour un nouveau tram à 151,7 millions, la Confédération versera 52.75 millions à titre de contribution aux frais d’infrastructure, tandis que la Ville et le Canton payeront respectivement 26 et 33,37 millions.
En Suisse aussi, le tram a la cote: il ne l’a jamais perdue dans les villes alémaniques et la retrouve à Genève, comme en France d’ailleurs. A Lausanne, on a choisi l’option métro, certes plus coûteuse mais mieux adaptée à une topographie difficile.
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