Une nouvelle initiative dite «pour un climat sain» vient d’être lancée. La récolte de signatures a débuté. Il s’agit, à l’horizon 2020, de diminuer les émissions de gaz à effet de serre en Suisse de 30% par rapport aux valeurs atteintes en 1990. L’objectif est-il réaliste? Si l’on suppose que l’initiative aboutisse, une votation est probable en 2009. En cas d’acceptation, il restera 11 ans pour atteindre les objectifs, délai plutôt bref.
Les problèmes climatiques sont planétaires et ce sont d’abord des accords internationaux qui peuvent entraîner une réduction conséquente des gaz à effet de serre. Le sujet est au centre des discussions du G8 qui se tient en Allemagne. Bien sûr comme d’habitude les effets d’annonce seront suivis de résultats mitigés. Mais vaille que vaille, des normes internationales se mettent peu à peu en place au fil des conférences.
La Suisse ne peut faire cavalier seul. L’exemple des filtres à particule est éloquent. En bon élève notre pays voulait obliger les véhicules diesels neufs à posséder des filtres à particule dès 2008, avant de reculer et de s’aligner sur l’Union européenne qui met en place cette mesure en 2009. Notre pays aurait très bien pu maintenir sa décision qui ne posait pas de problèmes techniques particuliers, mais l’alignement sur le calendrier européen était la solution la plus simple.
Cette initiative pour un climat sain est-elle coup d’épée dans l’eau? Un exercice inutile? Elle permet bien sûr de maintenir la pression autour des questions liés au climat, mais est-ce la meilleure formule pour parvenir à des solutions réelles dans un domaine où la coopération internationale est la seule voie efficace? Il est permis de s’interroger, mais il est vrai qu’une initiative reste une formidable caisse de résonance et surtout le rare et peut-être le seul moyen de créer en même temps un débat dans toutes les régions linguistiques du pays.
Et si l’envie vous prend de passer de l’autre côté de l’écran, DP est ouvert aux nouvelles collaborations: prenez contact!