Le Conseil fédéral a donc remis à plus tard l’obligation d’équiper tous les véhicules neufs diesel de filtres à particules fines. L’Organisation mondiale du commerce, l’Union européenne et des pays fabricants de voitures ont manifesté leur opposition à la hâte helvétique, qui constituerait une entrave au commerce. L’argument ne tient pas la route: les accords de libre-échange prévoient explicitement la possibilité de restreindre l’importation de produits pour des raisons sanitaires.
On se souvient des pics de pollution durant l’hiver 2005-2006. Près de la moitié de la population fût alors exposée à des concentrations de poussières fines dans l’air très supérieures aux valeurs limites admises. Des poussières fines dont on sait qu’elles sont cancérigènes et affectent particulièrement la santé des enfants et des personnes âgées.
Un élément important du plan d’action alors annoncé par Moritz Leuenberger fait donc toujours défaut. Peut-on se consoler du fait que 80% des véhicules neufs sont d’ores et déjà équipés de filtres et saluer l’appel du TCS à n’acquérir que de telles voitures? Et oublier les 20% restants et toutes les autos en circulation dépourvues de filtres? Et oublier aussi que plus de la moitié des émissions de particules fines résulte non de la combustion mais de l’usure des freins et des pneumatiques, donc du trafic routier et ferroviaire?
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