Son aéroport se présente comme «The Unique». Mais c’est Zurich dans son ensemble, ville et aussi canton, qui s’avère incomparable, vraiment unique. Heureusement, observent, soulagés, les radicaux et les socialistes locaux et nationaux.
Trompant les prévisions, les radicaux ont sauvé les meubles et leurs 29 sièges au Grand Conseil lors des élections du 15 avril dernier. A peine remis de cette bonne surprise, les voilà enfoncés dans un débat interne et avec le parti suisse. Leur assemblée des délégués a décidé la semaine dernière, par 105 voix contre 27, l’apparentement avec la liste UDC, pour les élections d’octobre prochain, tant au Conseil national que pour le Conseil des Etats. Cette décision a été prise sans que les délégués aient été informés du score serré en Comité (5 oui contre 4 non) et sans la voix d’Ursula Gut, brillamment réélue au Conseil d’Etat où elle siégeait depuis quelques mois. Elle ne veut pas que le candidat radical aux Conseil des Etats, Felix Gutzwiller, par ailleurs déjà président du groupe parlementaire, fasse liste commune avec Ueli Maurer, président de l’UDC suisse, grand défenseur de la mère au foyer. Lequel s’étonne de l’objection, venant, précise-t-il finement, du couple sans enfant composé par Mme et M. Gut, tous deux universitaires et actifs professionnellement.
Comme on sait, les élections cantonales d’avril dernier ont tourné à la débâcle pour les socialistes zurichois, en perte de combativité et de sièges (de 53 à 36 au Grand Conseil). Sonnés par des résultats effectivement désastreux, ils n’en finissent pas de tour à tour panser et gratter leurs plaies. Mais ils sauvent la face. En tout état de cause, l’analyse des déplacements de voix intervenus le 15 avril ne semble pas trop les inquiéter dans la perspective de cet automne. Pas davantage que les instances dirigeantes du parti socialiste suisse lui-même. Où pourtant l’on a mis discrètement la sourdine sur l’objectif proclamé en octobre dernier: devenir le premier parti de Suisse, en nombre de suffrages et donc, en principe, le principal groupe parlementaire à Berne.
M. Blocher faisait semblant de douter de sa propre réélection au Conseil fédéral le 12 décembre prochain. Il peut désormais compter sur la présidence de la Confédération en 2009.
Et si l’envie vous prend de passer de l’autre côté de l’écran, DP est ouvert aux nouvelles collaborations: prenez contact!