Le soleil, l’eau, le vent, la terre ne viennent pas seulement diversifier durablement les sources d’énergie. Elles représentent aussi des possibilités d’investissement sous-exploitées jusqu’ici, et désormais
fort en vogue. Du coup, toutes les banques offrent à leurs clients des fonds de placement rassemblant les actions de sociétés faisant dans les énergies renouvelables – et aussi tout récemment dans les effets des changements climatiques.
C’est la ruée vers l’or vert, celui que procurent, dès aujourd’hui et plus encore à long terme, les technologies et les pratiques durables, à commencer par les énergies non fossiles, donc non limitées. Les
banques d’affaires sont en pointe: de la Commerzbank à l’UBS, en passant notamment par Goldman Sachs, Merrill Lynch, Pictet ou Sarasin, tout le monde s’y met. Avec des rendements annuels de deux chiffres avant la virgule. Selon l’indice “World Energy” calculé par Morgan Stanley, les différents fonds spécialisés génèrent en moyenne plus de 30% par année sur trois ans. Selon L’Agefi magazine de novembre dernier, les revenus totaux devraient atteindre près de 170 milliards de dollars dans dix ans, soit une croissance annuelle de 15%. Selon Le Temps, on évalue d’ores et déjà à 17,9 milliards de francs les placements dans l’environnemental, le social et la gouvernance.
Toute flamme ayant son retour, certains prédisent déjà, à l’instar de Robert Bell, l’explosion de la Bulle verte, plus grosse que la bulle Internet des années 2000 vu la vitesse de prolifération des investissements dans les énergies nouvelles. Président du département de sciences économiques du Brooklyn College à New York, Robert Bell considère cet éclatement comme inévitable, tant la “frénésie du renouvelable” se développe, à l’échelle planétaire. Robert Bell avance même une date pour le retournement de tendance, qui devrait se produire vers 2012.
Bien entendu, tout le monde ne s’accorde pas sur la survenance de l’événement. D’aucuns considèrent le filon comme trop bon et durable pour s’épuiser dans les années à venir. Il est vrai que, contrairement à Internet, les énergies renouvelables n’émargeront jamais, même en partie, à l’économie de la gratuité.
Et si l’envie vous prend de passer de l’autre côté de l’écran, DP est ouvert aux nouvelles collaborations: prenez contact!