L’UDC, premier parti de Suisse, a trois points forts. Elle reste le parti de 71% des paysans. Elle séduit également 35% des ouvriers non qualifiés, 31% des ouvriers qualifiés et 32% des indépendants. D’une manière générale, le parti blochérien attire les personnes d’instruction élémentaire, de moindre formation professionnelle et de faible revenu.
Le numéro deux, le PS est l’exact contraire. Il recrute 38% des professions socioculturelles : dans l’enseignement, le social et la santé. Cet électorat bien formé est nettement mieux payé que celui de l’UDC. Les ouvriers non qualifiés ne sont plus que 23% à voter à gauche. A remarquer aussi, ce qui peut surprendre, que 23% des managers (cadres supérieurs) choisissent le PS.
Le profil des électeurs Verts ressemble à celui des socialistes : forte surreprésentation des socioculturels, une bonne présence des managers, mais une quasi absence des ouvriers non qualifiés.
Des élections fédérales de 1999 à celles de 2003, 14% des électeurs radicaux ont passé à l’UDC. L’ancien vieux grand parti reste cependant le favori de 25% des managers. Il est encore bien vu des indépendants et des spécialistes techniques, mais est largement devancé dans cet électorat par son concurrent de la droite nationaliste.
Les électeurs du PDC ressemblent à ceux du parti radical. Principale différence : les ouvriers non qualifiés y sont sensiblement mieux représentés. Compte tenu de leur force électorale, les démocrates chrétiens fidélisent mieux les «prolétaires» que le PS.
L’étude de l’Office fédéral de la statistique constate encore que les électeurs les moins instruits, les moins qualifiés et donc les moins riches s’abstiennent plus massivement que les plus privilégiés. Une meilleure mobilisation de l’électorat devrait donc favoriser le parti nationaliste. L’UDC le sait et agit en conséquence.
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