Le sport spectacle est à la peine en Suisse romande pendant que les forfaits fiscaux prospèrent. Les deux clubs lausannois de foot et de hockey inaugurent une formule originale : les sociétés anonymes sans administrateurs et parfois sans président: vaincus par la fatigue, la maladie ou le stress, ces messieurs ont démissionné les uns après les autres. A Genève, les clubs sont en meilleur état, ils vivent tant bien que mal, sans sponsors d’importance. A Fribourg, le glorieux Gottéron périclite lentement. Seuls Christian Constantin à Sion et Silvio Bernasconi à Neuchâtel, entrepreneurs retors, conquérants et boulimiques, entretiennent la flamme.
Pendant ce temps la Loterie romande se voit privée des recettes du Tactilo par la Commission fédérale des maisons de jeux. Certes la bagarre juridique durera encore un bon moment, mais si cette décision devait être confirmée, c’est au bas mot 60 millions de moins pour la culture et le sport en Suisse romande.
Les forfaits fiscaux pour quelque 3500 familles de riches étrangers sont au cœur de l’actualité. Imposition dérisoire, faible contribution aux revenus cantonaux, moins de 2% dans le canton de Vaud et à Genève, mais dégât maximal en termes d’image de marque pour le pays. Et si leur forfait fiscal incluait un petit supplément pour alimenter un fonds destiné à financer le sport d’élite et la culture dans nos cantons ? En venant en Suisse, ces riches étrangers ont déjà montré leur absence de responsabilité sociale à l’égard de leur pays d’origine. On pourrait au moins les solliciter pour qu’ils se montrent un tout petit peu solidaire vis-à-vis de leur pays d’accueil.
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