Notre
pays a toujours manifesté une présence aussi discrète qu’efficace dans
le domaine spatial. Membre de l’agence européenne (ESA), il a su
échapper à l’isolement auquel semblait le condamner sa
non-participation à l’Union européenne. Les entreprises suisses ont
reçu un volume de commande substantiel pour la construction des
lanceurs et des satellites européens, la plus spectaculaire étant celle
de la coiffe d’Ariane, autrement dit la partie supérieure du lanceur
qui s’ouvre lors de la mise en orbite pour éjecter le satellite dans
l’espace.
Notre industrie a également su répondre aux appels d’offres de la NASA
comme en témoignent les moteurs électriques des sondes martiennes
Spirit et Opportunity. Prévus et calibrés pour fonctionner trois mois,
28 des 30 moteurs des deux petits robots sont toujours en parfait état
de marche trois ans après l’amarsissage !
Aujourd’hui la Confédération s’apprête à réviser sa politique spatiale
et a créé trois groupes de travail qui vont s’atteler aux problèmes du
droit spatial, de la sécurité dans l’espace et des nouveaux
développements technologiques. La future mise en service du système
européen Galileo, concurrent de l’américain GPS, projet mi-civil,
mi-militaire, peut poser d’intéressants problèmes de législation. La
frilosité habituelle du Conseil fédéral est suffisamment soulignée pour
ne pas se féliciter de l’existence d’une vraie vision pour la politique
spatiale, mais manque de chance, la presse n’en parle pas et notre
gouvernement ne sait visiblement pas communiquer sur ce qui marche
bien.
Et si l’envie vous prend de passer de l’autre côté de l’écran, DP est ouvert aux nouvelles collaborations: prenez contact!