l’article que vous consacrez à la prescription d’héroïne sous le titre
Des injections d’espoir ([id=9141), vous citez un article de
L’Agefi du 19 janvier 2006 dans lequel j’aurais écrit que la
prescription d’héroïne ne sauve pas des vies, donne un mauvais signal
et attire dealers et désespérés. Il n’est à nulle part question de
«désespérés» dans mon article et lorsque je parle de «dealers», c’est à
propos des locaux d’injection pour la consommation de drogues illégales
et non des narco-cliniques pour la prescription médicalisée d’héroïne.
Je m’explique en ces termes : «La répression du trafic de drogue est
contrecarrée par la présence de locaux d’injection qui constituent
autant de zones de non-droit où la police ne peut plus intervenir pour
recueillir le témoignage d’un toxicomane et coincer un dealer : c’est
qu’il ne faut surtout pas «stresser» les «usagers» d’un local
d’injection ou d’un «bistrot social». Votre article entretient la
confusion entre cliniques pour la prescription médicalisée d’héroïne et
locaux pour l’injection de drogues illégales. Je regrette que vous
n’ayez pas cité l’un des principaux arguments justifiant mon opposition
à la prescription d’héroïne : la chute brutale du nombre de places de
thérapies axées sur l’abstinence faute de moyens financiers et de
motivation chez les toxicomanes, dont on entretient la dépendance.
Jean-Philippe Chenaux, Centre patronal, Paudex
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