La
Suisse tourne beaucoup de longs-métrages, de fiction et documentaires,
par rapport à sa population. Elle devance tous ses voisins européens.
Chaque année on produit quatre films pour un million d’habitants contre
2,5 en France ou un au Royaume-Uni. L’Office fédéral de la statistique
s’amuse de ce record qui s’ajoute à la prolifération disproportionnée
des titres de presse malgré leur lente disparition ou la profusion de
spectacles sans commune mesure avec l’offre des autres pays.
Fatalement, l’audience reste modeste. Depuis 1995, quatre pellicules
sur dix ont touché moins de 1 500 personnes, alors que deux œuvres
seulement ont réuni plus de 250 000 spectateurs. Le succès populaire
ressemble à une chimère. On comprend peut-être mieux le souhait d’un
cinéma davantage à la recherche de son public exprimé par Nicolas
Bideau, nouveau responsable de la section cinéma de l’Office fédéral de
la culture.
L’OFS souligne également l’augmentation constante des films produits,
tous formats confondus. En dix ans ils ont presque doublé, 87 en 1995
et 150 en 2004 avec une pointe de 178 un an plus tôt. Les subventions à
leur tour ont triplé. Confédérations, communes, cantons, télévisions
nationales et autres fonds et fondations privés et publics ont alloué
22 millions de francs en 1995 et près de 65 millions en 2004. Alors
qu’au début de la décennie considérée les institutions publiques
garantissaient la moitié du financement, à son terme ce sont les
chaînes nationales qui alimentent désormais le gros des
budgets.
Réaction :
Des spectateurs en-dehors des cinémas – (Jacqueline Veuve) – 30.03.2006
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[…]
Dans votre numéro du 3 mars 2006 vous reprenez – ce qui n’est pas très Comment peut-on comparer l’incomparable? On sait qu’un film […] Acquarius Film Production |
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