56% de oui. La barre a été franchie avec une marge de sécurité : les
commentateurs s’en sont réjouis. Le vote ne révèle aucun Röstigraben :
bon pour l’unité nationale ! Enfin le résultat n’aurait pas été obtenu
sans l’engagement de chacun, dans son rôle, à sa place: triomphe de la
concordance.
On oublie peut-être un peu vite que l’accord était soutenu par le
Conseil fédéral, les partis, y compris une part de l’UDC, le patronat,
les syndicats, les autorités cantonales. Bref tous les relais étaient
en action. Vu sous cet angle, 44% de «non», c’est beaucoup de
réfractaires et politiquement un phénomène non négligeable.
Ce vote doit avoir une suite. Laquelle ? Il faut, dit Micheline
Calmy-Rey, attendre le rapport des experts. Comme s’il s’agissait d’une
question administrative qu’éclairerait le rapport des experts. Bref on
attend du Conseil fédéral un choix politique, même si son choix devait
être de ne faire aucun choix.
Comment donner suite?
Il n’y a que deux possibilités : ou pousser le rapprochement jusqu’au
concept de partenariat. Mais quel contenu donner à ce mot et quel est
son prix ? Ou attendre le lent mûrissement de l’adhésion, dont le prix
est connu, à savoir l’acceptation de l’ensemble du droit communautaire.
DP reprendra longuement le sujet, sans attendre le rapport promis dont
on a tout lieu de craindre qu’il ne soit qu’une dérobade.
Et si l’envie vous prend de passer de l’autre côté de l’écran, DP est ouvert aux nouvelles collaborations: prenez contact!