La libre circulation des personnes entre la Suisse et l’Union européenne ne fait pas courir le risque d’une invasion de travailleurs, ni même d’une sous-enchère salariale.
Alors que la législation fédérale donne depuis plusieurs années la priorité à la main-d’œuvre étrangère en provenance de l’Europe occidentale, la statistique montre que la Suisse ne représente plus un pôle d’attraction pour les résidents communautaires. L’effectif des travailleurs étrangers « établis » ou « à lÔannée » a augmenté de 7118 personnes l’an passé, mais avant tout en provenance de l’ex-Yougoslavie et des pays non européens. En revanche les Communautaires ont été moins nombreux. L’évolution des effectifs en provenance des divers pays de l’Union européenne est également riche en information.
On constate que le flot de l’immigration suit une logique économique et non administrative. Le solde migratoire est négatif en provenance de l’Union européenne et de l’AELE, malgré la priorité accordée à cette zone.
Désintérêt du Sud européen
De plus, les anciens pays de migration du Sud européen se détournent de notre pays, alors que la France et l’Allemagne suivent une évolution inverse. De toute évidence, la crainte d’une invasion des pauvres Européens du sud, n’est qu’une survivance désuète des années soixante et septante. Elle ne saurait donner prétexte au rejet des accords bilatéraux avec Bruxelles. at
Variation des établis et annuels en 1998
En tout : + 7118
UE et AELE : – 7145
Italie : – 7659
Portugal : – 490
Espagne : -3628
Allemagne : + 3171
France : + 1117
Grande-Bretagne : + 374
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