Walter Stoffel, président de la Commission de la concurrence
(Comco), répond à l’article paru dans DP n°1583, La presse n’est qu’un
support publicitaire, qui aurait relaté de façon incomplète les
propos qu’il a tenus au Cercle de la Presse à Lausanne.
Comme d’habitude, nous publions sa réaction sans commentaire.
Le texte de l’article laisse entendre que la fusion de Coop-Waro fut autorisée par la Commission par «préférence nationale» au détriment de Carrefour. J’ai dit exactement le contraire: la Comco a d’abord établi que Carrefour aurait pu librement acquérir Waro s’il l’avait voulu. Comme ce n’était pas le cas et qu’il existe une concurrence forte, actuelle et potentielle, de l’étranger, la Comco a autorisé la fusion conformément à la loi.
La «préférence nationale» n’a pas plus joué dans le cas de la fusion La Presse Nord Vaudois-Edipresse. Contrairement à ce que vous écrivez, j’ai dit que la presse était pour la Comco un moyen d’information et d’expression d’opinions diverses – donc bien plus qu’un simple support publicitaire. Mais en vertu de la loi, la Commission de la concurrence doit se limiter à analyser la fusion sous l’angle économique. Vu que la presse est principalement financée par les annonceurs et que ceux-ci disposent d’alternatives, la Comco ne pouvait pas décider autrement.
Et si l’envie vous prend de passer de l’autre côté de l’écran, DP est ouvert aux nouvelles collaborations: prenez contact!