Les communes vaudoises semblent avoir trouvé dans les actions de la Compagnie vaudoise d’électricité (CVE) une sorte de poule aux œufs d’or : la cotation élevée de celles-ci a encouragé plusieurs d’entre elles, de toutes tailles (de Riex, 290 habitants, à Morges, 14000), à s’en séparer, au moins en partie, pour remplir leurs caisses.
Cette vente intervient sur un marché électrique des plus instables. En effet, les compagnies d’électricité sont dans l’incertitude quant à l’évolution à court terme. Un projet de «régulation» nationale vient d’être présenté par le Conseil fédéral, mais il a été aussitôt contesté tant par les opposants de la LME, qui n’y voient pas de garanties suffisantes, que par les partisans d’un libéralisme pur et dur (dont economiesuisse), qui pensent que la libéralisation envisagée ne va pas assez loin. A cela s’ajoute la multiplication des actes législatifs protégeant les monopoles cantonaux d’une libéralisation sauvage par le biais de la loi sur les cartels.
Pour enrayer cette braderie, le canton, qui a tancé les communes qui vendent, ne pourra pas faire l’économie d’une réflexion sur la place et le rôle des grandes entreprises telles que la CVE.
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