La campagne clean clothes (CCC) a fait un pas décisif avec le lancement, en octobre 2000, d’un projet de contrôle indépendant. Ce dernier réunit trois entreprises textiles, Migros, Mabrouc et Veillon, ainsi que les trois organisations membres de la campagne, Action de Carême, la Déclaration de Berne et Pain pour le prochain. Objectif, tester sur quelques sites de production asiatiques des méthodes de contrôle indépendant qui devraient permettre de mettre sur pied une structure permanente assurant aux travailleurs le respect de leurs droits fondamentaux. Les 62 000 messages envoyés par les consommateurs aux détaillants ont poussé les autres marques à s’engager dans le domaine social. Voulant redorer leur image, les entreprises mauvaises élèves ont promis de mieux faire et affirment vouloir prendre en compte leur responsabilité sociale. A suivre pour voir si l’on passe des promesses aux actes. Le code de bonne conduite définit par Clean clothes s’organise sur trois étapes:
D’une part une charte qui contraint l’entreprise à accepter les normes sociales minimales, applicables sur l’ensemble de la chaîne de production (y compris les sous-traitants). D’autre part, l’entreprise qui adopte un code de bonne conduite prend des mesures pour qu’il ait des effets sur les travailleurs. Car ceux-ci ne connaissent la plupart du temps pas leurs droits et ne disposent pas de procédures de plainte. Enfin, le respect du code est contrôlé de manière indépendante en impliquant les ONG et les syndicats et en assurant la transparence des procédures et des résultats.
Clean Clothes a fait le point sur les principales entreprises suisses:
Au pilori, l’entreprise de vêtements Ackermann: c’est la seule entreprise à avoir refusé tout contact avec Clean Clothes depuis le lancement de la campagne, en janvier 1999. Elle ne possède ni code, ni procédure de contrôle et ne reconnaît pas sa responsabilité sociale. Même chose pour Triumph qui vend des sous-vêtements féminins. Calida, H&7M, Jumbo ou C&A ont un code incomplet quant aux droits syndicaux, la non-discrimination, les salaires et les heures de travail. Elles ne reconnaissent pas le principe du contrôle indépendant. Pareil pour Levi’s, Manor et Nike. Vögele et Spengler ont annoncé vouloir travailler à l’avenir avec des entreprises certifiées SA 2000, un label qui définit un catalogue complet de droit des travailleurs. Les bons élèves sont Mabrouc SA, Migros et Veillon. Ceux-ci ont remis un projet complet de mise en oeuvre du code, qu’elles ont transmis à leurs fournisseurs. gs
www.cleanclothes.ch
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