Dimanche dernier, la pluie tombait aussi dru que les sujets politiques. Rien d’autre à faire que de rester scotcher devant sa télé. La TSR avait mis le paquet. Droit de Cité débattait des salaires des cadres ; puis, sans transition, nous pouvions suivre l’évolution des résultats des votations fédérales. C’est peut-être anecdotique au vu des enjeux, mais dimanche, sur les plateaux-télé, pas l’ombre d’une invitée-femme. Droit de cité réunissait six mâles aux hautes fonctions. Dans les studios consacrés aux résultats des votations, nous avions des politiciens, des banquiers, des chefs d’entreprise. Des responsables politiques ou économiques n’ont-elles pas participé à la campagne, des conseillères nationales n’ont-elles pas voté selon leur cœur et leur conviction ? N’y a-t-il en Suisse aucune femme qui ait quelque chose à dire sur ce grand projet pour l’avenir de la Suisse qu’est l’Europe ? Ah si, j’exagère. Il y avait les représentantes des médias, seul bastion où, selon l’échantillon proposé par la TSR, se cachent les femmes. Voilà à quoi elles sont toutes destinées : à commenter, à animer, à modérer. Mais visiblement pas à convaincre, à agir ou à décider.
Au fait, le 8 mars, c’est la journée de la femme. gs
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