La baisse du chômage, qui tombe au-dessous des 2 % dans le dernier trimestre 2000, donne des ailes à la droite du Conseil national.
En effet, une majorité de parlementaires a demandé au Conseil fédéral de supprimer, dès 2002 déjà, le troisième pour-cent de salaire prélevé pour l’assurance chômage. Le taux de cotisation avait pourtant fait l’objet d’un accord entre les partis politiques au moment de la table ronde.
Aujourd’hui, même si la crise est passée et que l’on commence à manquer de main-d’œuvre, la situation de la caisse de chômage n’est pas saine pour autant. La totalité des dettes avoisinerait 990 millions en 2002. Serge Gaillard, économiste à l’Union syndicale suisse, rappelle que les 2 % prélevés sur les salaires suffisent juste à financer un chômage de 80 000 personnes, soit un taux de 1,28 %.
Le Conseil des Etats a refusé de suivre. La balle est donc à nouveau dans le camp du National. Espérons que les parlementaires se souviendront de la brutalité de la crise des années nonante et de ses effets sociaux. L’embellie peut conduire à l’amnésie. gs
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