Les chiffres sont éloquents : en Suisse, seuls 10 % des postes à haute responsabilité dans l’administration, dans les entreprises ou dans le monde scientifique sont aujourd’hui occupés par des femmes. Pire, cette proportion ne s’est presque pas accrue au cours de ces dernières années.
Une initiation utile aux femmes ?
Afin de remédier à cette situation et d’aider les femmes dans leur carrière professionnelle, la Suisse est en train de découvrir une pratique déjà courante aux États-Unis, en Allemagne ou en Scandinavie : le mentoring. Il s’agit d’un programme d’entraide au développement de la carrière professionnelle, qui se pratique en duo : un ou une mentor et une ou un élève, le premier faisant bénéficier le second de son expérience professionnelle et de son réseau de relations.
Ces derniers mois, des services sociaux de la ville de Zurich à ABB, en passant par l’Association suisse des femmes médecins, plusieurs expériences de mentoring ont vu le jour en Suisse. Tout dernièrement, à la fin du mois de mai 2000, l’association « Wirtschaftsfrauen Schweiz » a profité de son congrès pour lancer, à l’initiative de la conseillère nationale socialiste Anita Fetz, un programme de mentoring à plus large échelle. Afin de susciter chez les jeunes femmes un élan dans leur motivation professionnelle, l’association s’est donnée pour but de mettre en relation mentors et élèves. Le directeur général des CFF, Benedikt Weibel, la secrétaire générale du Département fédéral de l’intérieur Claudia Kaufmann ou encore le patron de Ricola et conseiller national PDC, Ruedi Imhof, ont apporté leur soutien au projet et accepté de participer au programme en jouant le rôle de mentor pour des femmes en début de carrière professionnelle.
? et aux entreprises
Si les tenantes du mentoring relèvent que ces projets ont pour principal atout de permettre aux femmes de tisser un réseau de relations qui leur fait souvent défaut, les entreprises, toujours plus nombreuses à se lancer dans ce type d’expériences, ont visiblement pris conscience que ces projets pouvaient parfaitement trouver leur place dans une stratégie intelligente de ressources humaines. gs
Source : Basler Zeitung, 23 mai 2000.
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