On savait que Claude Ruey avait un parti et deux fonctions. On sait maintenant qu’il a une cause, un combat, que dis-je, une île, au doux nom d’Etacom. Il déploie de beaux étendards Ð solidarité intercommunale, égalité devant l’impôt Ð et s’y drape pour arpenter le canton, occuper les arrière-salles, croiser le fer avec ses adversaires politiques.
Parlons-en justement de ses adversaires : non pas les socialistes, qui peuvent difficilement faire plus que Claude Ruey dans l’éloge de l’égalité et de la solidarité, à peine le POP, qui attend, embusqué l’arrivée de son initiative pour un taux unique. Encore moins les Verts, qui font preuve avec Daniel Brélaz d’une belle fougue pro-Etacom.
Non les adversaires de Claude Ruey se cachent dans sa propre famille : les libéraux bien sûr qui partent en ordre dispersé dans cette campagne ; la section lausannoise tient des stands pour défendre le projet tandis que d’autres sont prompts à dégainer contre leur conseiller d’Etat. Comme Serge Beck, voisin de palier de Claude Ruey au National qui brandit moustache, menaces et invectives. Et puis, au sein de la grande famille de centre-droite, il y en a qu’on n’entend pas beaucoup. Car dans cette belle cacophonie, où sont donc les radicaux ? Discrets sur la solidarité intercommunale ou occupés à régler leurs comptes avec le Centre patronal, ils laissent leur député, Olivier Fehler tonitruer ? contre Etacom.
Pendant ce temps, la gauche se frotte les mains. Elle fait bien d’en profiter ? avant que ne tombe l’initiative du POP. gs
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