8 mars, on fête les femmes. On loue leurs qualités et leurs compétences politiques. Et pourtant, la grande Histoire les laisse dans l’ombre. L’origine de la journée qui leur est consacrée n’échappe pas à la mystification.
Lancée en 1910 par Clara Zetkin Ð militante communiste allemande, de la ligne spartakiste Ð au Congrès international des femmes socialistes, l’idée d’une « Journée des Femmes » sera reprise par Lénine en 1921. Il fixe la date du 8 mars pour célébrer la grève des ouvrières à Saint-Pétersbourg, qui marque le début de la Révolution de 1917. Le 8 mars 1948, à l’appel du Parti communiste et de la CGT, cent mille femmes défilent à Paris. Pour dédouaner la Journée de son identification avec les pays de l’Est, l’Humanité publie, le 5 mars 1955, une histoire de grève de couturières new-yorkaises en 1857, inventée de toutes pièces. C’est encore aujourd’hui l’explication retenue.
En Suisse, c’est en 1914 que la première Journée des femmes réunit 600 personnes à Genève. En 1946, la Journée des femmes sort du giron de la gauche. Des représentantes d’une trentaine de groupements et associations féminines du canton de Vaud signent l’invitation du 8 mars.
1981 consacre la plus grande manifestation des femmes de Suisse, avec 4000 participantes revendiquant l’égalité des droits. gs
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