Souvenez-vous, il y a trois ans, dans l’hôtellerie et la restauration, le syndicat Helvetia avait rompu les négociations avec le patronat au moment du renouvellement de la convention collective. La situation avait été tragique pour les salariés du secteur: le vide contractuel avait poussé certaines fédérations patronales à revoir les contrats de travail à la baisse. Le 1er janvier prochain, l’hôtellerie-restauration aura a nouveau une CCT, certes moins bonne que la précédente mais, vu les rapports de force, préférable à la situation actuelle.
La future CCT prévoit de fixer la durée de travail à 41 ou 42 heures, 44 ou 45 heures selon la taille de l’établissement; d’instaurer un salaire minimum, (extrêmement bas, de 2350 francs à 3800 francs); d’introduire un treizième salaire complet à partir de la troisième année de service; d’augmenter, sous certaines conditions, les vacances à cinq semaines.
Les syndicats demandaient une augmentation du salaire correspondant au coût de la vie. Peine perdue. Et pourtant avec ses 26 000 établissements, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration se situe à la sixième place, juste derrière la chimie, quant à sa contribution au PIB, mais à la quatrième place comme employeur. Le vide contractuel est comblé, mais les problèmes ne sont de loin pas tous résolus. gs
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