Dans le canton de Vaud, le secteur de la construction se porte bien. Pour la centaine d’entreprises qui participent à l’enquête conjoncturelle, menée depuis le début de l’année 1996 jusqu’au troisième trimestre 1999, l’appréciation de la situation dans la branche n’a cessé de s’améliorer. En effet, malgré un certain tassement ces six derniers mois pour le gros œuvre Ð c’est-à-dire le secteur du bâtiment et du génie civil Ð les affaires reprennent, essentiellement dans les métiers du second œuvre. Au premier trimestre 2000, le volume des commandes a augmenté, le chiffre d’affaires également.
Obstacle à l’exécution des commandes
Cela fait maintenant un an que la marche des affaires peut être considérée comme bonne. C’est à partir de ce moment également que le manque de main-d’œuvre est cité comme un obstacle à l’exécution des commandes, surtout à la bonne saison.
Depuis 1998, l’effectif des personnes occupées dans le secteur est stable, après une chute continue de huit ans pendant laquelle près de 50 % des emplois ont disparu. Le second œuvre a perdu 38 % de ses effectifs (7200 personnes) tandis que le génie civil et le bâtiment laissaient dans la tourmente 9000 travailleurs sur 15 5000 (58 %). Les perspectives d’entrée de commandes à trois et à six mois sont optimistes, pour le gros œuvre et le second œuvre ; pas de surprise donc à ce que des hausses de prix soient à nouveau attendues.
Enfin, un entrepreneur sur trois souhaite engager du personnel dans les mois à venir. Vu l’assèchement du marché du travail dans ce secteur, le recours à la main-d’œuvre saisonnière ou intérimaire permettra peut-être de détendre la situation.
Numérus No 3, juin 2000.
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