Treize ans après l’entrée en vigueur de l’Ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB), la situation est pire que jamais en matière de circulation routière. Un tiers des Suisses environ souffre aujourd’hui de nuisances sonores. C’est ce que nous dit l’Association transports et environnement (ATE), dans ses données et commentaires (mars 2000).
Et de préciser : un tiers de la population est exposé durant la journée à des nuisances dues à la circulation, portant une atteinte considérable à son bien-être. Et pas moins d’un quart d’entre elle souffre d’émissions sonores supérieures aux valeurs limites adoptées par l’OPB. Selon l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP), les personnes exposées à des valeurs supérieures seraient encore plus nombreuses la nuit.
Les personnes exposées au bruit peuvent développer des troubles du sommeil, mais aussi du système nerveux central ou végétatif. Et l’ATE de citer le ministre allemand de la santé qui estime que quelque 2 % de tous les infarctus sont dus aux nuisances sonores du trafic.
Contre le bruit, les collectivités publiques disposent d’un arsenal de mesures qu’elles sont contraintes d’appliquer, en particulier concernant l’assainissement des routes, les mesures d’isolation, etc.
Toute forme de modération de la circulation est recommandée, telles les zones 30 à l’heure, les zones de flâne, ou la limitation de l’accès à certaines zones.
L’ATE incite donc les cantons à faire preuve d’un peu plus d’obstination à réduire le trafic automobile, à protéger les populations contre le bruit et à aménager les immeubles exposés à la circulation.
Tout en invitant bien sûr le citoyen lui-même à plus de respect : renoncer aux trajets inutiles, se déplacer à pied ou en transports publics, ou rouler plus lentement. Bref, adopter « l’écodrive attitude ». gs
Références : ATE, tél. 031.328.82.41
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