Les travailleurs étrangers toucheront les avoirs du 2e pilier qu’ils avaient oubliés en Suisse. Ainsi en a décidé le Conseil fédéral. Rappel des faits.
En 1996, la Caisse genevoise des jardiniers, fermée 12 ans auparavant, dispose encore de fonds importants abandonnés par des travailleurs étrangers qui ont quitté la Suisse en ignorant qu’ils y laissaient une épargne retraite. Pour les retrouver, un secrétaire du Syndicat interprofessionnel des travailleurs (SIT) à Genève recherche dans le bottin les fils de ces immigrés, restés à Genève. Il en repère un certain nombre, surtout des Italiens. Puis le SIT passe par Internet pour retrouver les Ibériques. Le message atteint un journaliste espagnol qui décide d’organiser une émission télévisée à ce sujet.
Le problème des fonds en déshérence du 2e pilier est désormais largement public. Une conseillère nationale s’en fait l’écho et demande que les caisses AVS servent d’intermédiaire entre les épargnants et les caisses du 2e pilier.
Dans un premier temps le Conseil fédéral n’est pas chaud, mais le spectre des fonds juifs en déshérence amène le gouvernement suisse à créer une centrale 2e pilier, qui pourra transmettre aux caisses l’adresse des ayants droit qui n’ont pas retiré leur capital à l’âge de la retraite. De plus cette centrale tiendra un registre des ayants droit avec lesquels les caisses du 2e pilier ont perdu contact.
Tiré d’un article de Claude Bossy in SIT-info, octobre 1998.
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