En France, le taux d’activité professionnelle des jeunes mères (25 à 29 ans) de deux enfants a régressé entre 1994 et 1997, passant de 63,5% à 52%, indique une étude parue dans Recherches et prévisions, Revue de la Caisse nationale d’Allocations familiales (CNAF). La baisse a été également très nette chez les mères de 30 à 34 ans ayant un enfant de moins de trois ans : 70,5% d’actives en 1990 et 59% en 1997.
La rupture intervient après une croissance constante de l’activité professionnelle féminine, qui se maintient d’ailleurs, toutes catégories confondues, à un niveau élevé: le taux de femmes actives entre 25 et 49 ans est passé de 40% en 1962 à 78% en 1997.
Ce recul parmi les jeunes mères témoigne des difficultés rencontrées dans la recherche d’un emploi stable. Elles sont reléguées dans des secteurs où la flexibilité du temps de travail et les formes atypiques d’emploi sont les plus fréquentes, ce qui les inscrit dans la précarité ou la mise à l’écart du travail. Nombre de ces jeunes mères peu qualifiées renoncent à chercher un emploi, face au chômage ou à des conditions de travail difficiles. Dans certains cas, des jeunes femmes se saisissent d’un temps de chômage pour avoir un autre enfant. Et lorsqu’elles recherchent à nouveau un emploi, elles ne trouvent que des emplois précaires.
En fait, leurs interruptions d’activité sont rarement choisies. L’étude rappelle également qu’une enquête de 1995 a montré que plus d’un tiers des femmes souhaiteraient travailler davantage.
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