A retenir le modèle adopté par le Cern, organisme international qui compte plus de 2000 salariés et auquel participent 29 États.
« Chaque salarié volontaire peut acheter des jours de congé Ð par tranches de 5,5 jours Ð en diminuant son salaire. Une tranche coûte 2,5 % du salaire. Un salarié peut acheter, au maximum, quatre tranches, c’est-à-dire 22 jours de congés supplémentaires, ce qui entraîne une réduction de salaire de 10 %. Ces congés supplémentaires peuvent se cumuler sur plusieurs années, voire jusqu’à la retraite et doivent être pris en accord avec la direction. Les salariés peuvent s’engager pour un, deux ou trois ans ou pour une période indéterminée. Ils peuvent revenir sur leur décision mais avec un préavis de six mois. En échange de quarante tranches achetées ( soit 180 jours de congés et 100 % d’un salaire annuel ), la direction s’engage à embaucher un jeune.
» Sur 2400 personnes concernées par le dispositif, environ 1300 se sont portées volontaires. Au dernier pointage, elles avaient acheté 1547 tranches. La direction espère parvenir à 1600 tranches dans les jours qui viennent, ce qui permettra d’embaucher quarante jeunes. « Nous aurions parlé de réduction du temps de travail, les gens n’auraient pas suivi, car ils sont passionnés par leurs recherches et ne comptent pas leurs horaires, mais la capitalisation de congés les intéresse », se félicite Michel Vitasse ( président de l’association du personnel ), convaincu que le CERN peut également être un laboratoire social.
Frédéric Lemaître, in : Le Monde, 30 décembre 97.
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