En 1989, le Collège du travail, créé à Genève par
Lucien Tronchet, a publié De Hiroshima à Tchernobyl, une brochure
consacrée au mouvement socialiste et aux mouvements sociaux (Suisse,
1945-1989). On y retrouve des textes d’auteurs rassemblés et présentés
par Pascal Holenweg, annotés par Jacqueline Berenstein-Wavre et André
Chavanne. Parmi ceux-ci, quelques pages sur Les futurs du socialisme de
la nouvelle Conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, alors «licenciée
en Hautes Etudes Internationales, présidente du Parti socialiste
genevois, députée au Grand Conseil de Genève». La légende de
l’illustration de l’article annonce : « La lutte entre le travail et le
capital – une moderne bataille de Sempach». Le texte commence ainsi :
«A Genève, en Suisse, le socialisme connaît des difficultés (résultats
électoraux, effectifs, militantisme)». Suivent des développements sur
la solidarité, l’écologie, la liberté dans le travail, l’extension de
la démocratie et des droits de l’homme pour aboutir à la conclusion :
«La solidarité internationale a été le creuset du socialisme genevois
et suisse ; elle reste une préoccupation constante ; elle le sera
encore à l’avenir. Cette solidarité internationale est enfin la
condition de la résolution pacifique des conflits et du maintien de la
paix. C’est là un engagement d’importance pour la social-démocratie ».
Bel idéal !
René Lévy avait raison de noter : «Le PS a peine à
évoquer un rêve mobilisateur ou à indiquer des expériences socialistes
à large échelle et encourageantes.» C’était le cas. C’est toujours le
cas actuellement. Ne l’oublions pas !
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