Autrefois, les caisses maladie étaient des mutuelles. Les membres se réunissaient en assemblées générales pour prendre les décisions concernant les activités passées et futures de la société. Certaines avaient même prévu une amende d’un ou deux francs pour les absences sans excuse. Maintenant les adhérents aux caisses maladie sont devenus des clients. Le réflexe des Français face à la médecine, généralisable aussi aux comportements des Suisses, « je cotise, j’y ai droit » en est le signe comme le relevait dans Le Monde le professeur de thérapeutique Jean-François Bergmann.
Existe-t-il encore des vraies mutuelles dans notre pays ? Peut-être. Pour s’en persuader il convient d’étudier attentivement les longues listes des primes de l’assurance maladie publiées, par exemple, dans Le Temps et le TagesAnzeiger.
On y découvre en Valais, par exemple, la Caisse maladie de Troistorrents, celle du Val d’Entremont à Orsières, la KK (Caisse maladie) de Gondo-Zwischenbergen, celle de Zeneggen ou le Progrès du Locle, dans le canton de Neuchâtel. Mais sont-elles encore des mutuelles classiques organisées selon une vraie réciprocité ? Sont-elles condamnées à disparaître au profit d’une unification qui ne laisserait plus de place aux initiatives locales de taille plus réduite ?
A lire la liste de leurs primes on constate qu’elles sont généralement homogènes et qu’elles ne sont pas forcément élevées. Cela fait revivre le souvenir du temps où une vallée s’offrait les services d’un médecin pour sa population. cfp
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