La circulation dans quelques rues du beau quartier du Kirchenfeld, à Berne, est devenue difficile. La présence d’ambassades fortement protégées a imposé la fermeture de tronçons de rue, à la JubilŠumstrasse, par exemple. Les voisins et les visiteurs motorisés sont soumis à des contrôles, comme on en voit à la télévision dans les pays en crise. Piétons et cyclistes peuvent passer. Ils découvrent les obstacles placés devant l’entrée des bâtiments diplomatiques. Ailleurs, devant des ambassades moins menacées, il n’y a que des bérets verts de l’armée suisse en faction.
Il y a quelques années, après l’occupation par des manifestants d’une ambassade située sur la commune de Muri, près de Berne, les autorités locales avaient demandé son déménagement dans la ville fédérale. Un problème comparable est maintenant posé à Berne où l’ambassade d’Isra‘l projette de construire son siège. Les protestations se multiplient. A sa récente assemblée générale, la section du quartier LŠngasse-Enge du Parti socialiste s’est prononcée contre ce projet et a précisé qu’elle soutient les revendications des habitants du quartier.
Ne reste-t-il qu’une solution pour le quartier des ambassades: construire à Berne une cité interdite isolée et bien protégée à l’écart de toute circulation, sans contact avec la vie locale et placée sous surveillance constante pour assurer le maximum de sécurité ? cfp
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