Nos compatriotes germanophones nous expliquent que leur langue maternelle est l’idiome de leur lieu de naissance et non l’allemand standard qu’ils apprennent à l’école. N’hésitons pas à faire le rapprochement avec la réponse de l’écrivain haïtien Jean-Claude Charles à une enquête de La Quinzaine littéraire sur l’écriture des langues : « Francophonie, yes. Je n’ai pas choisi. » Et il ajoute, après avoir rappelé les langues des maîtres de son pays : espagnol, français, américain (pendant l’occupation par les Etats-Unis de 1915 à 1934 puis 1985) : « Or, il faut en compter quatre : le créole, ne s’ajoutant pas aux trois langues mentionnées, il les a plutôt toutes précédées ; langue maternelle au pied de la lettre, c’est-à-dire la langue du premier mot prononcé par ma mère, à ma naissance, un jour d’octobre de l’année 1949 ». En Suisse romande, il n’y a que des enfants d’Evolène qui font la même expérience. cfp
Pour ne manquer aucun article
Recevez la newsletter gratuite de Domaine Public.
Et si l’envie vous prend de passer de l’autre côté de l’écran, DP est ouvert aux nouvelles collaborations: prenez contact!