Un pamphlet, encarté récemment dans le quotidien Le Temps, critique les socialistes qui chantent l’Internationale. Une socialiste répond dans Dimanche.CH en rappelant que « ce chant est un hymne porteur d’espoir ». En fait qui connaît encore, à part quelques vétérans, les six strophes de la version définitive, dédiée « Au citoyen Lefrançais, membre de la Commune » ? Le début de la troisième strophe, par exemple, ne plaira pas à tous :
L’Etat comprime et la loi triche ;
L’Impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s’impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux.
C’est assez languir en tutelle,
L’Egalité veut d’autres lois ;
«Pas de droits sans devoirs, dit-elle
Egaux, pas de devoirs sans droits ! »
Ajoutons que Gustave Lefrançais, à qui Eugène Pottier a dédicacé l’Internationale, était un instituteur, membre de la Commune du IVe arrondissement. Condamné à mort par contumace, il s’exila. Il vécut de 1826 à 1901.
Pour faire bonne mesure citons le pastiche publié par Marianne en 1997 sous le titre « L’Internationale néo-libérale » et dont le refrain disait :
C’est la lutte fiscale,
Groupons-nous, et demain
Le réseau Internet
Sauvera le genre humain. cfp
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