Le français confédéral de la première moitié du XIXe siècle avait adopté le mot de heimatlos pour les SDF que les cantons se renvoyaient volontiers. Un premier concordat de 1819 n’était pas appliqué partout avec la même rigueur. C’est pourquoi d’autres avaient suivi. La Diète s’occupait du problème. On trouve, par exemple, l’écho de ces délibérations le Nouvelliste Vaudois, du 28 juillet 1843. La plupart des délégations prétendent que leur canton a rempli scrupuleusement ses obligations. Mais les problèmes ne sont toujours pas résolus. Faut-il créer une catégorie de heimatloses fédéraux ? Ruchet, délégué vaudois, « a été très peiné d’apprendre les chasses aux hommes qui se pratiquaient par les gendarmes de quelques cantons ». Ganioz, du Valais, défend l’urgence de provoquer la plus sévère exécution du concordat de 1819 « pour répondre à l’honneur national compromis et aux devoirs du bon chrétien qui réprouvent l’existence, au milieu de peuples civilisés, de hordes désordonnées. » Cramer de Genève « n’aimerait pas, par exemple, qu’on lui envoyât, à titre de bourgeois, des gens qu’il ne connaît pas, et qui peut-être, ne parleraient pas sa langue ». cfp
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