Les Vaudois ne veulent pas de nouveaux impôts. Comme l’a démontré le vote genevois de ce week-end, des coupes dans les prestations ont tout aussi peu de chance de succès. Pour résoudre cette équation impossible, une partie de la droite vaudoise prétend qu’il «n’y a qu’à» couper dans un appareil administratif toujours en train de gonfler. Il ne faudrait licencier ni les enseignants ni les policiers, mais le fonctionnaire «de bureau», victime d’autant plus expiatoire qu’il est invisible. Ce discours de café du commerce se heurte à la réalité des chiffres. L’administration vaudoise a déjà fourni un effort considérable. La part des dépenses consacrées aux services généraux de l’Etat, qui sont dans le collimateur des vainqueurs des référendums fiscaux, a ainsi baissé de 6 à moins de 5% du total des dépenses de l’Etat (cf. ci-dessous). Ces propositions vont en outre à l’encontre d’une amélioration de la gestion publique. Cette droite proche des milieux économiques devrait pourtant savoir que les seuls employés du terrain ne suffisent pas à rendre une entreprise plus performante. rn
Chaque fois que l’Etat de Vaud dépense 100 francs, il a consacré à l’administration générale :
6.00 en 1999, 5.95 en 2000, 5.65 en 2001
5.85 en 2002, 5.56 en 2003, 4.94 en 2004
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