Dans le rapport présenté le 24 janvier, Charles Favre souligne l’urgence d’une modernisation des organes de la banque pour assurer une surveillance adéquate et une bonne circulation de l’information. Joignant la parole aux actes, il propose simultanément un projet de modification de la Loi sur la BCV afin de réduire la taille du Conseil d’administration et de supprimer le Comité de banque. Globalement, ces modifications vont dans le sens suggéré par DP du 11 janvier 2002.
En faisant diligence, Charles Favre espérait que la révision pourrait entrer en vigueur avant l’assemblée générale prévue en mai 2002. Il aurait été alors possible de nommer un nouveau Conseil d’administration. C’eût été une manière élégante de procéder au renouvellement nécessaire. C’était du reste précisément dans cette perspective que le Conseil d’Etat avait demandé aux dix administrateurs nommés par ses soins de remettre leur mandat à disposition, à l’exception notable et peut-être provisoire du Président Duchoud.
Suspension des travaux au Grand Conseil
Or la BCV est parvenue à influencer la majorité de la commission du Grand Conseil chargée d’examiner ce projet de loi, tant et si bien que cette dernière a purement et simplement suspendu ses travaux dans l’attente du rapport final d’Arthur Andersen, dont l’élaboration durera trois mois. Conséquence directe de cette interruption de procédure à laquelle seul trois socialistes se sont opposés, les nouvelles structures ne pourront pas être mises en place en mai ; du coup, l’équipe actuelle des administrateurs et de leur président est quasiment assurée de rester en place pour un nouvel exercice annuel. Autant dire que le nettoyage annoncé publiquement par Charles Favre pourrait bien rester lettre morte. rn
Sources : il est possible de consulter le rapport du Conseil d’Etat sur le site www.vd.ch.
Le rapport annuel 2000 peut se trouver sur www.bcv.ch.
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