Longtemps considéré outre Sarine comme le centre fort quoique mou de la Suisse romande, le canton de Vaud a plongé ces dernières années dans les classements et les opinions. Reflet de cette dégradation : le portrait du canton de Vaud publié en pleine page de la Neue Zürcher Zeitung de lundi dernier, signé par son correspondant en Suisse romande, Christophe Büchi. Il en arrive, au terme d’une analyse lucide et pertinente de la situation vaudoise, à une conclusion peu prometteuse.
A ses yeux, il manque, pour sortir du bourbier actuel, les personnalités composant une élite politique capable de restaurer le crédit du gouvernement et des institutions, de rétablir la situation financière et, le cas échéant, de convaincre les citoyennes et citoyens de voter des projets moins populaires que les solutions électoralistes habituelles. Puisque cette noble classe politique fait défaut, puisque de surcroît la Constituante vaudoise ne justifie pas vraiment les espoirs mis en elle, les lecteurs de la NZZ doivent en déduire que le «grounding» cantonal est programmé. yj
Autre éclairage du même phénomène : dans Le Temps du 29 janvier, Laurent Busslinger et Yelmarc Roulet, qui retracent longuement l’histoire récente du Conseil d’Etat vaudois, constatent l’imparable déclin d’une institution autrefois très respectée, actuellement minée par la discorde entre «individualistes forcenés». Comme si les difficultés du canton de Vaud se réduisaient à celles, emblématiques il est vrai, de son collège gouvernemental ?
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