Injuste et cruel. Il n’y a pas d’autres adjectifs pour qualifier le sort fait à Jean-Jacques Schilt, syndic de Lausanne, en cette mi-novembre 2001.
Injuste, l’électorat n’a ni su ni voulu prendre en compte le fait que « JJS » aura été le gestionnaire le plus attentif de la Ville, le gérant le plus rigoureux des finances lausannoises et des affaires urbaines, le patron le plus clair d’une administration bien conduite.
Cruel : le fait que le syndic a dû appliquer à lui-même ce principe de réalité et ce refus du flou rêveur qui fondent son indiscutable autorité et en même temps le contraignent à y renoncer. La voix grave comme seul signe d’émotion, mais avec le sourire du juste.
Rationnel jusqu’à tirer de la raison ses ultimes conséquences, Jean-Jacques Schilt quittera en fin d’année l’Hôtel de Ville pour s’installer à la tête des riches et influents Services industriels, par l’effet d’une rocade évidemment raisonnable avec Daniel Brélaz, ancien collègue au Collège de l’Elysée, militant tous terrains et pédagogue tous publics, entré en politique depuis près de trente ans lui aussi.
Salut et respect à l’un et à l’autre, avec amitié. Yvette Jaggi
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