La préparation du Sommet mondial sur la société de
l’information qui se tiendra en décembre est pour le moins heurtée. Le
«Caucus médias et droits de l’homme» qui regroupe les ONG participant
au sommet signale que l’inscription de Reporters Sans Frontières n’a
pas été acceptée pour une question de délai et d’accréditation. Par
ailleurs, une organisation chinoise de défense des droits de l’homme,
Human Rights in China, a été exclue du sommet.
Un second sommet se
déroulera en Tunisie en 2005. La responsabilité en a été confiée à un
ancien ministre de l’intérieur, le général Ben Ammar, connu,
semble-t-il, comme tortionnaire. Le même caucus a lancé une pétition
pour demander un changement de responsable. Elle a été signée en Suisse
par les organisations Pain pour le prochain et Action de carême. Des
ONG au service de la morale, direz-vous.
Oui, mais entre les
nombreux États qui voudront profiter de l’occasion pour imposer des
règles légitimant la restriction de la circulation de l’information et
les représentants des ONG qui défendront une approche ouverte, le
conflit est programmé. Le sommet veut lutter contre la fracture
numérique entre le Nord et le Sud, alors qu’elle existe avant tout
entre les démocraties et les régimes autoritaires. La diplomatie suisse
s’est impliquée dans l’organisation de ce sommet et a mis les doigts
dans un engrenage difficile à maîtriser.
Informations sur le «caucus droits de l’homme» disponibles à :
www.iris.sgdg.org/actions/smsi/hr-wsis
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