Quelques données intéressantes sur la présence des requérants d’asile dans le monde du travail sont fournies dans la dernière livraison de Tangram, l’organe de la Commission fédérale contre le racisme. Au premier trimestre 2001, 15 500 personnes exerçaient une activité lucrative sur un total de 68 000 requérants, soit 0,4 % des actifs. Leur salaire mensuel moyen brut s’élève à 2300 francs par mois. Un tiers d’entre eux gagne moins de 1000 francs par mois et seul un quart dispose d’un revenu mensuel supérieur à 3000 fr.
Plus de la moitié sont actifs dans l’hôtellerie et la restauration et près de 20 % sont classés dans les « autres professions ». On peut considérer que 80 % des requérants d’asile qui travaillent sont employés dans les domaines les moins qualifiés. L’auteur de l’étude, Marcello Fontana, admet qu’il serait impossible de trouver des employés originaires des pays traditionnels de main-d’œuvre pour accepter des tarifs si bas. Dans l’affaire récente des ouvriers agricoles clandestins, on s’est demandé si des requérants d’asile ne pouvaient être employés aux champs. La réponse est simple : les candidats à l’asile sont, dans leur immense majorité, des citadins relativement formés qui sont totalement étrangers aux travaux des champs. Seuls les Kosovars étaient en grande partie des cultivateurs, mais ils sont désormais rentrés chez eux. jg
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